Les couleurs de l’arc en ciel: Une Vie au service de l'éducation.
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| A la Mémoire de Meftahi Mustapha, paix à son Ame Sacrée. |
L’esprit rêveur et le regard rivé à cet horizon bleuâtre du petit port de pêche, qui vieillissait si bien à ses yeux, Kheira n’espérait pas tant de la Vie. Oui, elle était heureuse car la vie lui souriait et elle souriait à son tour en tirant une grande bouffée de l’air marin du « Chenoua » qui lui redonnait toutes les couleurs de l’arc en ciel.
Finalement, elle s’habituait à sa nouvelle vie algérienne à Cherchell, elle la petite algérienne du Sud de la France, rentrée au pays en compagnie de Mustapha son époux, enseignant aussi de son état.
Elle qui appréhendait ce retour dans le pays des « pierres » elle se surprenait à l’aimer non sans un fond d’angoisse dont elle n’arrivait pas à comprendre les origines. La France était, désormais, un loin souvenir.
Oui, se disait-elle, Mustapha avait raison de retourner au pays pour exercer le métier qu’il exerçait avec excellence comme s’il était une seconde nature pour lui. Oui, il le fallait. Le pays avait besoin de nous pour reconstruire l’école nationale et élever les enfants de cette nouvelle Algérie qui s’offrait à nous comme une rose épanouie en ce début des années 60.
Certes, les salaires étaient trop bas mais les défis en valaient la peine. Peu importe, se disait-elle, nous n’avons pas de maison mais nous bénéficions de ce petit logement de fonction attenant à l’école primaire de Gouraya. J’y élèverai mes filles et mon garçon avec la sérénité et la culture du pays. Si Dieu m’agrée, j’en ferai de bons et beaux algériens et algériennes, ils seront peut-être des médecins, des ingénieurs ou des enseignants au service de notre beau pays.
Ils seront beaux et intelligents. Ils sèmeront l’honneur et le bonheur, la beauté et la bonté.
Et puis rien que pour ce soleil sud méditerranéen, cela en valait la peine. Les enfants devraient se faire une nouvelle raison d’exister, les filles devraient réinventer leur environnement et le garçon replonger dans la culture et les traditions du pays, notre pays.
Kheira était finalement rassurée et apaisée. Demain ce sera la rentrée scolaire sous un soleil d’automne pathétique et une mer au bleu cristallin qui ne se retrouve nulle part ailleurs.
Nos enfants seront beaux
Ils grandiront dans ce pays
Le Notre
L’Algérie. Cherchell, je voulais dire
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Image artistique de Monsieur Meftahi Mustapha: https://www.facebook.com/HAMRIPEINTRE
Image réelle de Monsieur Monsieur Meftahi:Communauté " Gouraya" sur Facebook
Image Année scolaire 1963-194: Communauté " Gouraya" sur Facebook
Vidéo "Tu seras oublié": https://www.youtube.com/@cherchell-pays-perdu

