Un sursis pour nos Ames.


Si j’écris autant ce n’est surement pas pour transformer notre vie en littérature même si cette dernière permet d’une certaine façon d’échapper aux pesanteurs et aux poids des malheurs qui nous assiègent. Si j’écris c’est parce que j’ai cette envie, innée en moi, de combler les vides, les pores et les abysses qui ont meublé notre vie durant les 25 dernières années. Une certaine façon de conjurer cette tragique destinée qui est la nôtre !

Si cela ne tenait qu’à moi je n’écrirai plus une piètre ligne. Je voudrai vivre et rompre le cycle de tant d’années de braises, en finir avec la noria des malheurs et épouser, pour le meilleur et pour le pire, le bonheur !

Le Bonheur ! Nous y avons droit. N’est-ce pas un Don de Dieu !

Est-ce trop demander à la vie de nous offrir ce petit bonheur d’être ensemble, de s’aimer et d’avoir de l’affection partagée. Juste un sursis pour s’aimer et vivre ce que l’on n’a jamais pu vivre à cause justement de la Vie ! Juste un sursis pour nos Ames.

Juste un sursis pour le peu d’années qui nous restent à vivre. Le temps de bien te regarder dans les yeux, sans avoir peur de te perdre encore une fois, pour te dire combien je t’ai aimée. A la déchirure du temps et de la destinée qui nous ont offensés. Juste le temps de demander ton pardon pour tout ce que je n’ai pas pu ou su faire pour te rendre un peu plus heureuse, un peu plus joyeuse.

Juste un sursis pour que je puisse faire une prière pour l’apaisement de nos Âmes meurtries.